06-01-2018 20:16 - Mauritanie/médias : l’émergence d’un vrai journalisme attendra encore

Mauritanie/médias : l’émergence d’un vrai journalisme attendra encore

Journal Tahalil - Pas mal de considérations font que l’émergence d’un vrai journalisme, attendra encore.

D’ailleurs sommes-nous prêts, pour cela? Les bonnes expériences qui ont fait l’âge d’or de la presse (1992-1997) ont été noyées, vidées par des facteurs aussi bien exogènes qu’endogènes. Sur le plan éditorial, Mauritanie Demain, Al Bayane, Mauritanie Nouvelles, l’Unité, Al Akhbar (version Moussa), Aqlame, Akhbar AlOusbou (j’en ai certainement oublié) étaient de très bonnes expériences.

En était-il ainsi sur d’autres plans : connaissance du marché, viabilité économique, développement des ressources humaines, dépersonnalisation, planification stratégique ?

Tout cela, a ouvert la voie à l’individualisation avec 1 journaliste / 1 titre, et plus tard 1 titre pour n’importe qui.

Comment une presse papier pouvait-elle se développer, si en plus du contenu que l’on sait (Qu’Allah nous pardonne) et du tirage très modeste, elle n’ était distribuée que sur un rayon de 3 km à Nouakchott et dans deux échoppes dans deux villes de l’intérieur ?

La mort programmée de la presse papier a été aussi accélérée par l’émergence de ce qu’on appelle la presse électronique qui finalement n’aura a été qu’une autre presse papier, en ligne. La naissance d’une presse audiovisuelle a suscité des espoirs, vite déçus comme avec les précédentes expériences. Maintenant il y a un torrent d’informations décuplé au copier collé sans le moindre respect aux 5W (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ?) sur Facebook et Whatsapp.

La profession est à la croisée de chemins et cherche assez désespérément sauveurs. C’est possible, peut être, avec de nouveaux projets qui tiennent compte des errements et des erreurs. Sinon, il faut laisser passer ce "chaos créatif". Peut être que de ses cendres, naitra, une nouvelle presse.

Isselmou Ould Moustapha Salihi





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Commentaires (3)

  • synthetiseur (H) 07/01/2018 16:56 X

    La complaisance des pouvoirs publics avec des journalistes qui n'en sont pas, la création de journaux écrans pour des activités qui n'ont rien à voir avec le journalisme, l'infiltration du secteur par toutes sortes d'agents, le travestissement du noble metier de journaliste en un tremplin d'enrichissement individuel, de recherche d'élevation sur l'echelle sociale, ont causé les dérives du secteur. Tout le monde est fautif aussi bien les pouvoirs publics que les journalistes. Les bons n'ont pas su ou pu se débarasser des mauvais, avec la collusion des pouvoirs publics qui n'ont jamais voulu l'indépendance de ce secteur. Les Tv privées n'ont été qu'une partie de la manoeuvre globale visant à faire croire à une liberté octroyée par un bienveillant pouvoir à un peuple autant que le sont écoles, hopitaux, routes etc..... A partir de ce moment tout a été faussé. Et ce que vivent les médias et la presse aujourd'hui n'est que l'issue fatale et normale attendue ....Les libertés s'arrachent mais ne s'octroient pas, le métier de journaliste est si noble que seuls des nobles d'esprit peuvent l'exercer. Le jour où les conditions seront réunies nous aurons des journalistes compétents honnetes et indépendants au moins dans leur majorité, des médias objectifs et non inféodés, des journaux et des sites respectables et respectés. En attendant continuons de nous lamenter .......

  • Ana Hoor Finaf si (H) 07/01/2018 00:01 X

    Je m’étonne ou je me trompe, c’est lui qui féliciter hier le gouvernement de son courage politique et de sa vision, mon cher il ne faut jamais faire confiance au loup, alors toi tu chanté l’anaconda politique avant de te faire mordre dans ta profession noble qui devrait te nourrir toi et ta famille avec d’autres familles qui vivaient de la presse, cela vous apprendra de chanter Aziz et son gouvernement alors que tu viens d’être déçu ou bien tu étais déçu, mais tu faisais semblant, en ce qui concerne la presse elle est morte puis que le ministre Ould Cheikh est venu, il préfère faire plaisir aux barbues et aux foires mondaines que de défendre la presse écrite, tu verras que la suite est pire, après les TV, les radios, la presse écrite, le scellé des journalistes et des syndicats, il reste à ce que toi tu sois exilés pour te faire taire, si tu ne veux plus applaudir, mes on nous disait que dans la forêt de Ndoumbélane, le lion est Roi, ici c’est Aziz et son Ndoumbélane.

  • douddou (H) 06/01/2018 21:04 X

    Des bobards la presse est victime d'un pouvoir chancelant dirigé par des prédateurs qui ignorent ce que vaut le journalisme. Il y a de grands talents plus avertis qui se battent malgré la misère ,les faux procès intentés contre eux par des sbires du système. Il faut oser dire la vérité au lieu de se cacher dans des jugements incongrus. C'est facile de rendre des commentaires sans logiques.