Comme en 2021, les journalistes mauritaniens exerçant en langues nationales (Poular, Soninké, Wolof) ont été associés aux concours portant prix d’excellence organisé par le Fonds d’aide publique à la presse privée et la Haute autorité de la presse et de l’Audiovisuel (HAPA).

Les journalistes exerçant dans les langues nationales ont également bénéficié de la dernière session de formation à l’ENAJM, toujours dans le cadre du fonds d’aide publique à la presse privée.

La plateforme de journalistes des langues nationales remercie le ministre de la culture, de la jeunesse, des sports et des relations avec le parlement qui a honoré de sa présence la cérémonie de remise des prix. Nous remercions également le président de la commission chargée du Fonds d’aide publique à la presse privée.

Nous remercions le Président de la HAPA, Houssein Ould Meddou. C’est grâce à lui que les journalistes des langues nationales ont été impliqués dans ces différentes activités. La HAPA, en 2021 et 2022 a offert de sessions de formation aux journalistes exerçant en poular, Soninké et Wolof.

Dans le préambule de la Constitution mauritanienne du 20 juillet 1991, il est écrit que «les langues nationales constituent, chacune en elle-même, un patrimoine national commun à tous les mauritaniens que l’Etat se doit, au nom de tous, de préserver et promouvoir. » La pratique quotidienne de la presse mauritanienne, aussi bien publique que privée, ne recoupe cependant guère la volonté de promotion des langues nationales proclamée par le législateur.

Les langues nationales sont, en réalité, les parents pauvres des médias publics et privés. Elles ont un temps d’antenne réduit. Les journalistes travaillant dans ces langues ne bénéficient guère de moyens et de formation pouvant donner une portée nationale à leur travail.

Ces formations offertes par la HAPA aux journalistes exerçant dans les langues nationales sont à saluer et à encourager.

Mais, pour l’effectivité du droit à l’information en Mauritanie, pour une information plurielle, diversifiée et accessible, pour la valorisation du travail des journalistes exerçant dans les langues nationales, nous plateforme de journalistes exerçant dans les langues nationales, recommandons :

-L’organisation d’autres sessions de formation à Nouakchott et dans les Wilayas de l’intérieur du Pays

-L’augmentation du Temps d’antenne consacré aux langues nationale dans les medias publics et privés

-La participation des journalistes exerçant en langues nationales aux concours d’entrée à l’ENAJM

-Le recrutement des journalistes travaillant en langues nationale, maintenus en position de pigistes depuis plusieurs années.

Nouakchott,

Le 25-10-2022

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Avec Cridem, comme si vous y étiez...