Agence Ecofin - De nombreux pays africains commencent à mesurer l’importance de la lutte contre la désinformation. Pour contrer le phénomène, la plupart des pays ont opté pour le renforcement des capacités de vérification des journalistes.

En Mauritanie, la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA) organise depuis le 7 novembre une formation dédiée à la lutte contre la désinformation. La formation, prévue pour s’achever le 11 novembre, a été organisée en collaboration avec l’ambassade de France.

La session est dirigée par Laurent Bigot, directeur de l’Ecole publique de journalisme de Tours. L’ancien diplomate est considéré comme l’un des spécialistes francophones du fact-checking. L’intéressé a notamment publié, en 2019, le livre « Fact-Checking vs Fake News, vérifier pour mieux informer ».

Lors de la cérémonie d’ouverture, il a expliqué l’importance de la lutte contre les infox dans le pays. Selon lui, le rôle des autorités de régulation est tout aussi déterminant que celui des journalistes au vu des avancées technologiques qui offrent une panoplie de moyens pour désinformer.

Michel Florian, chargé de mission à l’ambassade de France en Mauritanie, a laissé entendre que cette formation ne serait pas la dernière consacrée aux médias en exposant les axes de collaboration avec le régulateur des médias. Cette formation permettra également de rapprocher la France de la presse mauritanienne.

Ce rapprochement semble nécessaire quand on observe la baisse de popularité de la France dans certaines régions du continent. Pour contrer le sentiment anti-français, de meilleures relations avec la presse africaine peuvent se révéler déterminantes.

Servan Ahougnon