07-11-2024 08:37 - Conseil des Ministres du 6 novembre 2024 / Point de presse du Gouvernement - Déclarations des ministres
AMI - Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les travaux du conseil des ministres tenu dans la matinée. Il s’agit du ministre de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, porte-parole du gouvernement par intérim, M. Melainine Ould Eyih, du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, et du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Messaouda Baham Mohamed Laghdaf.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement par intérim, a indiqué que le conseil des ministres a étudié et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et de communications.
Parmi ces projets, un projet de loi portant ratification des statuts du Fonds de Développement des Exportations en Afrique (FEDA HOLD Co), signés à Nouakchott le 6 janvier 2021, un projet de décret portant application de la loi n°2024-041, en date du 30 octobre 2024, abrogeant et remplaçant la loi n°2017-006, modifiée et complétée, relative au partenariat entre les secteurs public et privé, et un projet de communication relative à la campagne nationale 2024-2025 de lutte contre les feux de brousse.
Lui succédant, le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a déclaré que le projet de loi abrogeant et remplaçant la législation précédente modifiée et complétée relative au partenariat public-privé aborde trois axes principaux.
Le premier axe consiste en une explication des modalités d’autorisation des mécanismes de partenariat public-privé.
Il a ajouté que le second axe porte sur la réaffirmation du rôle stratégique du Conseil des ministres en tant qu’organe directeur stimulant l’économie, particulièrement dans l’attribution des projets de partenariat public-privé. Quant au troisième axe, il s’agit d’apporter des ajustements aux dossiers de candidatures et aux offres techniques et financières entre les candidats.
Concernant le projet de loi autorisant la ratification des statuts du Fonds de développement des exportations en Afrique, le ministre de l’économie et des finances a expliqué que ce fonds vise à atteindre quatre objectifs : faciliter l’accès au financement pour les entreprises exportatrices, encourager la diversification des produits exportés pour renforcer l’industrialisation locale, soutenir les projets d’infrastructures liées aux exportations, et renforcer les capacités des entreprises africaines pour qu’elles respectent les normes internationales en matière de compétitivité.
Il a rappelé le contexte mondial dans lequel ce décret intervient, visant à dynamiser l’économie, soulignant que le continent africain a longtemps souffert de plusieurs obstacles en raison de l’absence de dynamisme économique, avant la création d’une zone de libre-échange pour garantir les échanges d’exportations et d’importations, soulignant l’importance pour la Mauritanie de ratifier ce projet et d’adhérer aux pays membres du fonds pour faciliter son accès aux marchés internationaux.
En réponse à une question concernant la décision de Son Excellence le Président de la République d’allouer 50 milliards d’anciennes ouguiyas pour faire de Nouakchott une ville moderne, le ministre a affirmé que le plan inclut l’approvisionnement en eau de tous les quartiers de Nouakchott, avec la construction de 137 km de routes, dont un périphérique de 50 km autour de la capitale pour fluidifier la circulation, ainsi que 70 km dans divers quartiers de la ville et 17 km pour l’extension de la route reliant l’aéroport Oumtounsy à Tevragh-Zeina. Le plan prévoit également la création de 400 infrastructures d’enseignement et de 40 centres de santé.
Il a précisé que le projet sera exécuté dans un temps record de 16 mois et se fera en partenariat avec les maires de Nouakchott, saluant cette décision sans précédent et appelant tous à œuvrer pour sa réussite.
Pour sa part, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Messaouda Baham Mohamed Laghdaf, a déclaré que la communication qu’elle a présentée au conseil des ministres relative à la campagne nationale de lutte contre les incendies, comprend trois volets à savoir l’état des lieux des feux de brousse, les efforts d’intervention et enfin les mesures de prévention.
S’agissant de l’état des lieux, elle a fait état de 64 cas de feux de brousse qui ont été enregistrés, consumant ainsi 390 km², précisant que les résultats obtenus jusqu’à présent sont satisfaisants en termes de rapidité d’intervention et de la baisse du nombre d’incendies par rapport à l’année précédente qui ont touchés environ 500 km².
Au sujet du dispositif préventif, elle a affirmé que la campagne actuelle prévoit la création de 900 km bandes pare-feu, avec un taux d’exécution de 55 % à ce jour. Elle a également indiqué que les travaux ont débuté pour la composante de l’entretien du dispositif existant en la matière, qui devrait couvrir plus de 700 km, en dépit des nombreuses difficultés. Par ailleurs, des efforts sont menés pour impliquer les organisations de la société civile, des populations locales dans la stratégie de prévention.
Elle a ajouté que les autres volets de la campagne, relatifs à la sensibilisation et à la mobilisation, se poursuivent. Dans ce dernier domaine, nous avons pu agir pour éteindre des incendies en moins de 24 heures grâce aux efforts conjugués des différents acteurs impliqués, y compris les populations locales. Elle a précisé que cette année, la campagne inclut la wilaya de Tagant, en plus des quatre régions de la vallée (le Guidimakha, le Gorgol, le Brakna, le Trarza) ainsi que les deux Hodhs et l’Assaba.
Par ailleurs, le porte-parole du Gouvernement a répondu à un ensemble de questions des journalistes sur des sujets divers.
C’est notamment, une question relative aux dégâts causés par la montée des eaux du fleuve, au sujet de laquelle il a précisé que l’Etat a mis en place un plan ambitieux pour atténuer ces dommages, en mobilisant des équipes de terrain dans les zones touchées, incluant tous les secteurs concernés dotés de tous les équipements nécessaires, ainsi que les autorités administratives et militaires de la place.
Étant donné que l’agriculture a été le principal domaine touché, il a indiqué que le ministère de
l’agriculture s’emploie à trouver des solutions aux dégâts causés au secteur agricole dans la zone.
Concernant la protestation de certains enseignants au sujet des nouvelles mesures en matière d’affectation des personnels, le ministre a souligné que l’ouverture de l’année scolaire s’est passée dans de bonnes conditions, tant en termes d’infrastructures que de répartition des enseignants, cette dernière s’étant déroulée de la meilleure façon possible selon des critères clairs fixés par le département, qui a ouvert ses portes pour recevoir les plaintes de ceux qui s’estiment visés.