03-01-2025 09:12 - Mauritanie : l’opposition à l’épreuve en 2025 du projet de loi sur les partis politiques

Mauritanie : l’opposition à l’épreuve en 2025 du projet de loi sur les partis politiques

Kassataya -- Après le passage au forceps du projet de loi sur les partis politiques au conseil des ministres en décembre dernier, l’opposition tire des boulets rouges sur cette réforme qui porte atteinte à la démocratie.

Le dernier boulet rouge en date vient de l’AJDM-MR qui compare la nouvelle loi à celle des symboles pour la protection de l’Etat qualifiée de liberticide. Le rejet de ce projet de loi est unanime, de TAWASSOUL en passant par la coalition Espoir Mauritanie, l’UFP, les FPC et la nouvelle coalition de l’opposition antisystème sous la houlette du député Biram Abeid.

C’est la pire des réformes depuis l’instauration de la démocratie en 1991 sous le régime de Ould Taya. Ould Ghazouani franchit le Rubicon. C’est la mort cérébrale des partis politiques et un sursis pour ceux qui arriveront à relever la tête sous l’eau après avoir traversé un océan.

Cette loi qui va passer comme une lettre à la poste au parlement en ce début de nouvelle année, pourrait basculer la Mauritanie dans un parti unique des années 60.

Cherif Kane



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Commentaires (1)

  • Hartaniya Firilile (H) 03/01/2025 14:05 X

    Depuis 1978, la Mauritanie a été un régime de parti unique, marqué par l'arrivée successive de militaires à la tête du pays, les généraux étant toujours les plus gradés. La seule alternance éphémère a été celle de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Cependant, lorsque l'opposition a commencé à critiquer la gestion, les militaires sont revenus avec plus de détermination à ne plus laisser le pouvoir aux civils, se transformant eux-mêmes en civils pour présider aux destinées du pays. Dans ce système où il n'y a pas de démocratie, les Européens ont compris et jouent le jeu, tandis que les États-Unis ne s'intéressent pas à l'Afrique et à ses richesses. Ainsi, en Mauritanie, nous sommes dans un parti unique où l'opposition dit oui au pouvoir militaire sans espoir de le changer. Cette complicité entre le pouvoir militaire et l'opposition maintient le statu quo, sans aucun changement à l'horizon.