05-02-2025 10:19 - Gaza : L’extravagance n’a pas de limite chez Trump

La Dépêche -
Donald Trump pousse l’extravagance à son paroxysme. Il dit vouloir « contrôler » Gaza et en chasser sa population pour les parquer dans les pays arabes limitrophes. Un rêve de fou !
Benyamin Netanyahou et l’extrême droite israélienne ne pouvaient espérer meilleur soutien que l’invite du président américain à continuer le crime de guerre et contre l’humanité qu’ils ont mené 15mois durant à Gaza, tuant plusieurs dizaines de milliers de civils dont 70% des femmes et des enfants.
C’est à se demander si D. Trump a le mérite d’avoir imposé un cessez-le feu à Israël la veille de son accession au pouvoir!
Total désordre international
Même si personne –y compris Netanyahou- n’en croit ses oreilles, la déclaration, sans précédent dans les annales de la diplomatie du président américain est à mettre sur le registre d’un homme, apparemment sans aucune conscience, qui détient une force militaire extraordinaire et qui se croit tout permis. Un unilatéralisme qui suscite de plus en plus un tollé dans le monde contre les propos et les agissements désobligeants du président d’une superpuissance censé être devenu le gendarme du monde.
Il y a véritablement de quoi s’inquiéter car même s’il a dû faire marche arrière dans son bluff à rehausser les taxes avec ses voisins immédiats, le Canada et le Mexique, D. Trump reste un véritable danger pour la Paix mondiale et le droit international qu’il bafoue allègrement. Le nouveau président américain agit comme l’a fait –peut-être même pire- son prédécesseur, Joe Biden.
Le soutien à l’injustice contre le Peuple Palestinien est sans doute le seul point commun entre Démocrates et Républicains. Parrains, juges et partis, les USA ont donné les preuves de leur partialité favorisant le désordre international qui gagne de plus en plus le terrain au détriment des objectifs de la Communauté des nations.
Une colonisation US ?
L’idée avancée par le président américain de vouloir contrôler Gaza est, sans doute, sur ce registre, aussi saugrenue qu’incongrue. Mais elle dénote l’esprit simplet du plus puissant des hommes à l’échelle militaire. D. Trump se confond, dans cette logique, avec le moule d’extrême droite israélien. Un Etat dont les principaux responsables politiques sont aujourd’hui recherchés par la Justice Internationale pour leurs supposés crimes de guerre et contre l’humanité.
Contrairement à ce qu’il peut penser, en comptant sur sa force militaire brute, le président américain est loin de faire le consensus sur ses sorties intempestives qui, déjà, outre le monde entier. Il devrait en tout cas se préparer à un rejet total de son idée d’annexer Gaza car quel que soit sa proximité avec le lobby sioniste, cette perspective fantoche constitue en elle-même comme le soutient Amnesty international une violation du droit international.
Elle fait aussi face au refus des populations palestiniennes –toutes tendances confondues- à quitter leur territoire. Un exode que les pays désignés par D. Trump pour accueillir les réfugiés palestiniens n’en veulent pas. Sur la scène arabe, la première réaction de refus contre ce nouveau plan de ”contrôle” de gaza est devenue de Riad; un allié qui compte pour D. Trump dans la région.
Quel que soit donc le motif invoqué par D. Trump son idée parait d’emblée, pour son injustice, irréalisable, sans un autre bain de sang.
JD