La Dépêche - L’exercice du pouvoir par D. Trump ressemble à s’y méprendre à la délicatesse d’un éléphant lâché dans un magasin de porcelaine. Mais le pire est que Mister Trump croit « faire pour le mieux ». De qui se moque-t-il ?

Depuis l’annonce des résultats de la dernière présidentielle dans son pays, D. Trump n’a pas cessé de multiplier les annonces de sa diplomatie brutale. Retrait de l’OMS. Phagocyter le Canada. Mesures drastiques contre le Mexique et la Chine. Violentes diatribes contre la CPI. Invasion du Groenland. 40 Milliards de l’USAID gelée. Cerise sur le gâteau : annexion de Gaza et déportation de ses populations.

Aucun va-t-en-guerre n’aurait pu être plus brouillant. Plus désespérant. Il n’est pas curieux dans ces conditions de constater que D. Trump –en quelques jours- est identifié comme le second sur la liste des présidents américains les plus impopulaires.

Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour se distinguer sur ce registre. Les manifestations s’organisent à New York et d’autres villes du monde pour dénoncer « la folie du président ». Car –même si on le savait imprévisible- tout le monde se demande aujourd’hui comment l’Amérique a-t-elle pu enfanter un responsable de cet acabit ?

La situation du monde aujourd’hui ressemble à bien des égards à du « gaming » corsé, un jeu à la roulette russe, engagé par des vautours de la finance et de la Hitech us plus préoccupés par renflouer leurs comptes qu’à professer la solidarité et la stabilité mondiales.

Il est vrai cependant que l’échec politique et moral des Démocrates est le seul à avoir favorisé le succès d’un homme versatile et dangereux dont toute la logique idéologique est basée sur le rejet de l’autre ; sur lequel il reporte tous les malheurs de ses concitoyens. Une attitude facile pour qui veut tuer son chien. D Trump parait un homme, sans conscience, avec entre les mains le plus puissant des pays. Un homme qui, de surcroit, se voit investi par une mission «divine».

Indifférent aux centaines de milliers de personnes auxquelles il a retiré le pain de la bouche, il semble avoir choisi ses amis dont le plus « intègre » est B. Netanyahou, un criminel de guerre poursuivi dans son pays, auquel il a confié les clés du Capitole. Les démêlées avec la Justice sont d’ailleurs un point commun entre les deux hommes. Qui se ressemble s’assemble.

Insidieusement mais sûrement une guerre des mondes se prépare, si elle ne profile pas déjà à l’horizon. Elle sera, sans doute, une fois de plus, mue par la haine et le racisme. Une vision suprématiste dont les principales cibles semblent être « les étrangers », les arabes, les noirs et les latinos.

Non satisfait d’avoir trompé son électorat arabo-musulman qui l’a porté au Michigan le créditant de 42 % des voix et fait peser la balance dans ce réservoir électoral en sa faveur, lui promettant de traiter avec Justice la question palestinienne, le nouveau président américain se montre, en effet, décidé, sous de fallacieuses déclarations, et quel qu’en soit la douleur et le prix, à mettre en œuvre la conspiration du nettoyage ethnique ourdie depuis 1948.

D. Trump en avait déjà la mesure en transplantant lors de son précédent mandat la capitale américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Rien n’est fortuit. Dans le même esprit, c’est la raison de la croisade contre les sud-africains faussement accusés d’exproprier une minorité blanche !

JD