22-02-2025 01:35 - Le vice-président du parti Tewassoul à Sahara 24 : « la loi sur les partis politiques fait du ministère de l’intérieur à la fois juge et partie »

 Le vice-président du parti Tewassoul à Sahara 24 : « la loi sur les partis politiques fait du ministère de l’intérieur à la fois juge et partie »

Sahara Médias - Mohamed Ould Mohamed M’Bareck, vice-président du parti Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul), a appelé à un dialogue « sérieux » en Mauritanie et la garantie d’appliquer ses résultats, soulignant que le parti considère son rôle de chef de file de l’opposition comme « nécessaire » à ce stade.

Ces propos ont été tenus lors d’une interview télévisée accordée à Sahara 24 dans la nuit de jeudi à vendredi, au cours de laquelle il a évoqué les défis politiques et économiques auxquels est confronté le pays.

Ould M’Bareck a affirmé que la Mauritanie est confrontée à de sérieux problèmes économiques, sociaux et culturels, des questions qui ne peuvent être résolus que par un véritable dialogue, et non pas par des dialogues “futiles” ou « théâtraux ».

Il a ajouté que son part avait fixé les conditions du dialogue, notamment la participation d’acteurs politiques influents sur la scène, affirmant que le dialogue n’était pas une fin en soi, mais qu’il s’agissait plutôt de discuter des problèmes actuels du pays.

Il a révélé que l’actuel président du parti, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, a hérité de la direction sans avoir appartenu à sa direction et qu’il manque d’expérience par rapport à d’autres mieux lotis.

Il a déclaré que les félicitations qu’il avait adressées au président Ould Ghazouani, l’une des raisons pour lesquelles Ould Mohamed M’Bareck s’est retiré du parti après la dernière élection présidentielle, étaient « inappropriées » et reflétaient un « manque d’expérience ».

En ce qui concerne les élections, il a souligné que le pays n’avait pas connu d’élections transparentes, expliquant que la raison de sa démission était due à ce qu’il avait déclaré dans le communiqué qu’il avait publié, et n’avait rien à voir avec le fait qu’il n’avait pas été désigné pour le poste.

Ould M’Bareck a souligné que les textes du parti auraient dû être appliqués à « Mohamed Ghoulam » et à tous ceux qui ont violé ces textes, se référant à l’exclusion du député Saadani Khaitour, qu’il a jugée tout à fait légale.

Il a ajouté qu’il a été contacté par le régime, immédiatement après son retrait du parti Tewassoul, par un ancien ministre qui a demandé à le rencontrer, ajoutant qu’il a refusé considérant que la finalité de cette proposition revêtait une tentative de corruption, une tradition du régime.

D’autres personnalités, dont Jamil Mansour, qu’il décrit comme un « opposant politique », l’ont également contacté pour l’inclure dans son parti en instance de reconnaissance et proche de la majorité, mais que grâce à une médiation de certaines personnalités du parti il avait décidé de revenir à la formation politique.

A propos de l’institution de l’opposition démocratique, dirigée par le président de Tewassoul, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, et gérée par son parti depuis plus de dix ans, le vice-président de Tewassoul a déclaré que cette « fondation » a été créée pour qu’elle échoue.

Pour Ould M’Bareck le problème le plus grave auquel la Mauritanie est confrontée aujourd’hui est la corruption dans la « gouvernance », qui a conduit à la dilapidation des richesses du pays, soulignant que tout dialogue ne saurait être sérieux «s’il n’aborde pas la question de la corruption et celle des libertés.

Il a également critiqué la loi sur les partis, plein de défauts selon lui qui videraient le dialogue de son essence, soulignant que le gouvernement n’a pas impliqué les autres partis dans la rédaction des textes, rappelant que de nombreux partis politiques ont été illégalement dissous par le ministère de l’intérieur, qui, dans la dernière loi sur les partis est à la fois juge et partie.

Le vice-président de Tewassoul a critiqué le programme du gouvernement, le décrivant comme une « répétition » des programmes des gouvernements antérieurs qui n’apporte rien de nouveau.

Il a enfin qualifié de farce le projet de « pont de quartier résidentiel » en raison de l’absence de services d’assainissement et de maintenance.





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