Monsieur Kane, il s'agit d'un dernier dialogue et d'une ultime chance pour le gardien du palais des Mauritaniens qui attendent sa sortie. Il sera remplacé par un autre militaire, qui se prépare certainement. Ce dialogue est un dernier baroud d'honneur pour le président sortant, qui croit ainsi débloquer une situation qui n'est ni bloquée ni en marche. Le pays stagne de manière incomprise, en raison des tiraillements entre les hommes, entre ceux qui veulent préserver le système et ne rien changer, et ceux qui souhaitent le faire évoluer pour l'avenir de leurs enfants, qui risquent de ne pas pouvoir perpétuer le système.

Si Ghazouani accueille Biram dans son deuxième et dernier mandat quelques mois avant son départ du palais, cette rencontre ne serait qu'une manœuvre politique. Les erreurs politiques et économiques de Ghazouani sont nombreuses et injustifiées, car il disposait déjà d'un terrain balisé et de tous les éléments qu'il aurait pu résoudre à l'époque. Malheureusement, il a aggravé toutes les situations. Il pense pouvoir sortir de la crise grâce à un soi-disant dialogue qui ne convainc personne dans le pays, car ceux qui partent n'ont rien de concret ni de mission venant du peuple

Ghazouani fait preuve de transparence politique alors que l'économie du pays s'enfonce dans une profonde récession, les hommes n'hésitent pas à tout détruire, il est nécessaire de garder son calme, l'histoire se répète encore entre hommes politiques même si à chaque fois que le navire coule, on fait semblant de dialoguer et de dire que tous les mauritaniens ont les mêmes droits devant la justice, une manière d'endormir les plus naïfs.