1/ Je suis d'accord avec les autorités sur la nécessité de contrôler l'immigration clandestine en Mauritanie, pays qui a signé des accords avec l'Union Européenne pour limiter ce phénomène. Toute personne entrant illégalement dans le pays doit en être expulsée. Malheureusement, la situation à Nouakchott est devenue préoccupante, avec une insécurité accrue, notamment pour les Mauritaniens noirs perçus comme des étrangers. De plus, l'afflux de migrants a engendré des problèmes d'hygiène et de salubrité dans la ville.

Sur le plan professionnel, les Maliens constituaient une main-d'œuvre bon marché et facilement mobilisable, remplaçant ainsi les travailleurs locaux qui dépendaient de ce travail pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Cependant, les Maliens et les étrangers cherchaient seulement à gagner de quoi acheter du pain et à épargner le reste pour voyager, n'investissant pas dans l'économie locale et contribuant ainsi à l'augmentation du chômage chez les nationaux.

2/ Je ne suis pas d'accord avec la méthode policière inhumaine appliquée aux migrants. La façon dont la police a procédé était d'abord brutale et ne respectait pas la dignité humaine. Nous avons vu une police incontrôlée qui a commis des actes abominables, comme prendre de force l'argent des étrangers, voire proposer de les laisser passer moyennant rétribution. Certains étrangers ont également été dépouillés de leurs biens sans explication.

Sur le plan humain, notre police a manqué à sa mission de prendre en compte les difficultés de chaque étranger vivant parmi nous. Nous avons entendu que certains agents de police ont déchiré les papiers d'étrangers, les rendant ainsi apatrides, une situation qui risque de les isoler davantage demain, même dans leur propre pays.

Madame la députée, les étrangers visés par les expulsions sont les migrants africains qui traversent le territoire mauritanien de manière clandestine et sans autorisation pour se rendre en Europe. Les récents naufrages de pirogues ayant entraîné la mort de ces migrants clandestins engagent la responsabilité de la Mauritanie, notamment des gardes-côtes qui ont utilisé tous les moyens pour tenter d'endiguer ce flux migratoire.

Il est plus aisé d'expulser des Africains vivant sur nos frontières et côtes que de renvoyer par voie terrestre, maritime ou aérienne des Asiatiques, qui sont peu nombreux dans le pays. La Mauritanie ne tirerait aucun bénéfice à expulser un Pakistanais nécessitant un billet d'avion coûteux, alors qu'il peut partir sans frais supplémentaires.

La députée a déclaré que la Mauritanie se veut blanche et arabe, bien que les Arabes ne considèrent pas les Maures, qui se disent arabes, comme tels. Par conséquent, expulser les Arabes et les Asiatiques n'est pas à l'ordre du jour. Certains se revendiquent palestiniens et manifestent devant l'ambassade des États-Unis pour affirmer leur arabité, qui semble être une source de commerce pour les personnes aux apparences négligées. Ces derniers, avec leurs barbes et leurs discours dans les mosquées, ne sont satisfaits que lorsqu'ils voient les gens souffrir aux abords des mosquées et dans les carrefours en tant que mendiants, ce qui constitue une source de revenus pour eux. Ils ont également des disciples qui quémandent pour leur compte, considérant cet argent plus légitime que les deniers publics.