22-05-2014 13:45 - «Unimer est inspiré par la voie royale»

 «Unimer est inspiré par la voie royale»

Les Eco - Unimer Group renforce sa stratégie d’internationalisation, notamment en Afrique. Dans cette interview, Said Alj, président du groupe, revient sur les motivations du protocole d’accord signé avec le gouvernement mauritanien pour le lancement d’une unité industrielle à Nouadhibou.

Les Éco : Après la Côte d'Ivoire, vous investissez la Mauritanie. Est-ce l'amorce d’une nouvelle étape de votre développement sur le continent ?

Said Alj : Cet investissement s'inscrit dans la lignée royale qui a montré la voie aux industriels marocains et les a inspirés. En effet, dans le cadre du partenariat sud-sud, il faut progressivement dépasser le cap d'exportateur pour endosser le blouson d'industriel afin de partager les fruits de la création de valeur et de richesse entre partenaires marocains et subsahariens.

En quoi consiste concrètement le protocole d’accord que vous venez de signer avec le gouvernement mauritanien, et quels sont les engagements de part et d’autre ?

Ce protocole d’accord a pour objet de préciser les modalités pratiques relatives à l’implantation d’un complexe industriel de transformation et de valorisation des espèces pélagiques dans la zone franche de Nouadhibou en Mauritanie.

En d’autres termes, il définit les engagements des parties prenantes chacune dans son domaine de compétences. Le gouvernement mauritanien à travers le ministère des Pêches et de l’économie maritime a accordé à Unimer l’autorisation de prélever, pour la durée de la convention, un quota annuel de 100.000 tonnes d’espèces pélagiques pour les besoins d’exploitation de son complexe.

Quant à la zone franche de Nouadhibou, elle a mis à notre disposition un terrain de 60.000 m² situé en son sein et s’engage à agréer le complexe industriel parmi les entreprises prioritaires, bénéficiant de tous les avantages fiscaux, douaniers et sociaux associés à cette zone. De notre côté, nous nous engageons à créer, dans le cadre de l’exécution du programme d’investissement (28.000.000 de dollars) et de l’exploitation du quota, 1.000 emplois stables.

La production de cette unité industrielle sera-t-elle exclusivement destinée au marché local ou constituera-t-elle un hub d’export régional ?

La quasi-totalité des produits transformés seront destinés au marché international afin de renforcer la position d’Unimer, leader dans le domaine de la conserve et semi-conserve des espèces pélagiques. Unimer bénéficiera d’un process industriel intégré qui regroupera tous les métiers de l’industrie de transformation des produits de la pêche pélagique avec la pêche, la congélation, les conserves et farines de poissons.

Il faut savoir qu'Unimer est un groupe industriel qui valorise les ressources. Il a opté depuis sa création pour une stratégie d’internationalisation en s’implantant là où la matière première nécessaire à son développement est disponible. Cela est valable aussi bien au Maroc, à travers ses sites de Dakhla, Agadir, Safi, Mehdia, etc. qu’à l’étranger, comme la France, le Pérou ou la Chine.

Quels sont, concrètement, les avantages d’une implantation dans cette zone franche ?

«Le choix de la Zone franche de Nouadhibou est l’aboutissement d’un long processus de négociation entre le gouvernement mauritanien et Unimer qui a démarré en 2008 et qui a donné lieu, le 15 mai 2014, à la signature du protocole d’accord.

La ZFN offre un cadre incitatif très intéressant, et la Mauritanie dispose d’un grand potentiel en matière de valorisation et de transformation des produits de la pêche. C’est pour nous des avantages indéniables en matière de fiscalité et de régime douanier, en plus de la situation géographique..

leseco.ma



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 6
Lus : 2490

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (6)

  • antipervers (H) 23/05/2014 01:23 X

    @Transparent
    Votre demande se comprend ; mais cela n’existe dans aucun pays au monde ! II y a de bonnes et légitimes raisons à cela, en droit des affaires.

    Bien entendu les deux parties sont réputées avoir défendu au mieux les intérêts dont elles sont comptables et s’en être donné les moyens. Ce qui laisse dans la mouise, celle qui ne l’a pas fait.

    Ce n’est pas, par une demande de levé des pratiques internationales que vous serez rassuré au sujet de la défiance que vous pouvez légitimement avoir envers vos pouvoirs publics.

  • Transparent (H) 22/05/2014 20:01 X

    Beau discours, mais ce qui est important est de savoir quels sont les engagements de l'Etat mauritanien et ceux d'Unimer. Vous n'avez pas répondu de façon claire à la question qui vous a été posée au point 2. Est-il possible de publier le protocole afin que tous les citoyens soient informes de son contenu. La ressource appartient au peuple, il faut qu'il soit informer.

  • antipervers (H) 22/05/2014 19:56 X

    Vraiment généreux ce monsieur ! Il a un site d’exploitation à Dakhla, avec ce qu’il faut de travailleurs marocains formés et à faible cout et autant qui attendent derrière les grilles.

    Il y bénéficie des avantages royaux pour les investissements au Sahara.

    Et il vient créer un nouveau site de production à 2 jets de pierre de là. Avec le défit de traiter 100 milles tonnes de « sardines » par an, dans les conditions mauritaniennes.

    Mais heureusement pour un produit périssable, Dakhla peut servir «d’unité d’appui» contre la perte de produit en cas de défaillances, retard de mise en œuvre ou insuffisance de capacité de la future conserverie de Nouadhibou.

    Ce qui compte c’est qu’il ait de la sardine en boite pour le consommateur, le reste on s’en fou.

  • GreenNktt (H) 22/05/2014 16:24 X

    «partager les fruits de la création de valeur et de richesse entre partenaires marocains et subsahariens»

    On connaît le sens du partage des partenaires subsahariens et mauritaniens en particulier...

    Nourrir la population, c'est accessoire.

    Au Sénégal, tout le monde mange du Pinton fabriqué sur place à base de sardinelles. Pas besoin d'investisseurs avide de toute puissance comme Unimer sa voie royale pour faire ça. Mais ici on préfère voir la sardinelle finir en farine dans les usines chinoises ou destiné à alimenter le marché international, c'est-à-dire nourrir les riches.

  • GreenNktt (H) 22/05/2014 15:00 X

    «La quasi-totalité des produits transformés seront destinés au marché international afin de renforcer la position d’Unimer, leader dans le domaine de la conserve et semi-conserve des espèces pélagiques.»

    Et ici on continuera à manger des sardines en boîte de dernière qualité venant du Maroc et des miettes de thon importées d'Espagne?

  • mohamed w.l (H) 22/05/2014 14:04 X

    Mon ami

    l a8 propose un article la politique politiciens opportuniste mauritanien qui a mon avis ete censure par votre rédaction. pouviez vous me dire le pourquoi merci

    ------------------------

    Monsieur Mohamed w.l.

    Savez-vous qu'il peut y avoir d'autres raisons que la censure qui peuvent faire que votre article n'a pas été publié ?

    Cridem publie quotidiennement 35 articles entre 6 heures du matin et 2 heures le lendemain, et en cela nous sommes déjà l'un des sites qui en publie le plus. Cridem est avant tout un site d'INFORMATION, et donc ce sont les articles de presse, dépêches d'agences de presse, communiqués de partis politiques et autres associations des droits de l'homme qui sont prioritaires. Viennent en complément des "libre expresssion" comme la vôtre, mais selon la place disponible; nous sommes donc totalement dépendant de l'actualité...

    A une époque nous publiions plus d'articles, mais de nombreux lecteurs se plaignaient de ce que les articles défilent trop vite. OnN a donc fait un choix et c'est celui de 35 articles environ par jour. Pour votre information, il y a des jours ou nous pourrions en publier très d'une centaine, soit un articles toutes les 10 mn...

    Le webmaster

    PS : il n'y aucune limitation au niveau des commentaires